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Portland Brewery District

 

Les Brewery Blocks de Portland, Oregon, États-Unis, sont un projet de requalification d’une ancienne brasserie articulée autour du concept de TOD (Transit Oriented Development). Le projet prévoyait la transformation de 200.000 pieds carrés en espaces commerciaux, le tout dans un ensemble relativement multifonctionnel. Dès le départ, la ville fit appel à des investisseurs privés, qui à leur tour demandèrent que la ville prenne un engagement ferme pour la construction d’infrastructures de transport en commun. En effet, les développeurs craignaient que le relatif isolement du quartier par rapport au vibrant centre-ville de Portland rebute la clientèle visée, soit les jeunes professionnels et autres grands consommateurs de culture.

 

La ville de Portland choisit alors de développer une ligne de tramway en partenariat public-privé. Le réseau a été construit et est géré par la société Portland Streetcar, entièrement propriété de la ville, tandis que le matériel roulant et l’entretien sont de la responsabilité du partenaire privé TriMet. L’opération a été capitalisée en partie par les développeurs immobiliers, qui préféraient le tramway aux lignes de bus, le premier étant jugé « plus permanent », donnant ainsi aux investisseurs l’assurance que leurs modèles d’affaires pouvaient s’échelonner sur une longue période de temps et que le quartier resterait facilement accessible par la clientèle.

 

 

 

DISTILLERY DISTRICT

Source : Photo étudiants

 

Précédents semblables

Zürich Sihlcity

 

Sihlcity est un nouveau centre d’achats à l’intérieur des limites de la ville de Zurich, Suisse. Il comprend un grand nombre d’espaces de bureaux (41 000 m2), des services (24 000 m2­), d’unités de logements en copropriété (13 000 m2) ainsi qu’un cinéma et un hôtel de luxe (19 000 m­­­2).

 

Le projet devant s’implanter sur le site d’une ancienne papeterie qui eut un impact majeur sur l’histoire industrielle de Zurich,  les développeurs durent trouver une façon d’intégrer un certain de nombres de bâtiments qui étaient protégés à titre de biens patrimoniaux. Par contre, l’emplacement extraordinaire du projet et la connexion déjà présente au réseau de trains de banlieue (à 5 minutes de la gare principale) firent en sorte que l’enjeu en valait la chandelle.

 

Une des étapes clés fut la réalisation d’une étude sur les habitudes de transport de clients potentiels qui démontra l’importance de la connexion au réseau de transport en commun, au lieu d’aménagements pour la voiture individuelle. Au final, les développeurs contribuèrent financièrement à hauteur de 34 millions de Francs suisses pour le développement de nouvelles lignes de tramway et de bus à destination de Sihlcity ainsi que la bonification de l’offre en trains de banlieue. Un système de livraison par vélo facilite aussi la vie des visiteurs qui optent pour le transport en commun.

 

À l’intérieur des anciens bâtiments industriels, les développeurs ont aménagé des espaces polyvalents destinés à la colonie artistique de Zurich. Ils ont constitué une organisation à but non lucratif chargé d’administrer ces espaces et de louer aux producteurs à des prix modiques : l’idée étant d’inviter artistes et consommateurs cultures pour asseoir Sihlcity comme haut lieu culturel et ainsi attirer de nouveaux clients. La plus-value pour les commerçants étant ensuite repayée à travers des loyaux plus élevés.

 

Deux critiques peuvent être faites du projet : premièrement, la conservation des bâtiments à caractère patrimonial a pris un visage « superficiel »,  autrement dit on sent que cette conservation se justifie par le marketing du centre d’achats. Par exemple, l’ancienne cheminée de brique de la papeterie est devenue le logo du complexe. Deuxièmement, le projet s’adresse essentiellement à une clientèle aisée sans véritablement proposer de solution visant à favoriser la mixité sociale (il n’y a pas de logements sociaux, par exemple) tout en contribuant à la gentrification des quartiers ouvriers avoisinants.

On peut par contre saluer l’engagement direct du privé dans le financement du transport en commun, bien qu’on ne sache pas à quel point ce coup de main, à terme, profite à l’ensemble du réseau, voire aussi aux populations pas encore bien desservies et qui ne représentent pas la clientèle visée de Sihlcity.

 

 

 

real estate developers and lending institutions are not willing to base investments on the location of easily changed bus routes […]”

(Barker, 1998).)

 

La décision de réintroduire un réseau de tramways dans une ville Nord-Américaine était une première en plus de 100 ans.

 

Sources: Gerdingedlen et Ti

 

Source: Wikipédia

 

Source: Static

Source: Raderschall

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