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LA MISE EN OEUVRE PROJETS RÉSIDENTIELS (2008-)

 

Premier projet (1991)

 

Dès 1991, la compagnie Allied Lyons, propriétaire du site, proposa de redévelopper le site avec un mélange de constructions résidentielles et commerciales. Par contre, le zonage industriel empêchait tout développement sans obtenir au préalable l’autorisation de la municipalité – qui de son côté demandait que tout projet de revitalisation du district soit « viable » et respectueux de son caractère historique. En ce sens, le projet de la firme torontoise Roger du Toit Architects Ltd. reçu un accueil mitigé. En effet, tandis que certaines suggestions étaient accueillies favorablement, comme le retrait des clôtures au périmètre afin d'ouvrir le complexe vers la ville, d’autres, telles que la démolition de plusieurs entrepôts ainsi que la préservation limitée aux façades des autres structures étaient en contradiction avec les intentions des organismes de protection de l’héritage bâti.

Première révision (1994)

 

En 1994, une version révisée du projet – qui faisait passer le nombre de démolitions de 14 à 2 – fut approuvée par le Land Use Committee et le conseil municipal de la Ville-Reine. Cette version comprenait 880 unités de logement sur 210 000 m2. Le site fut, à ce moment, divisé en cinq secteurs et des directives pour chacun d’entre eux furent définies. Le projet prévoyait la préservation intégrale de la partie centrale de l’ensemble – le Trinity Street Heritage district. Les nouvelles constructions, quant à elles, se limiteraient au périmètre. Le projet, qui était alors estimé à 300 millions de $CAD, enchanta la plupart des acteurs locaux, enthousiasmés par la perspective d’un investissement privé de cette importance dans un secteur moribond de la capitale ontarienne[1]. Par contre, la concrétisation du projet se fit moins rapidement que prévue. En effet, Allied Lyons, devenue entre-temps Allied Domecq, a tenté, à maintes reprises, tout au long de la décennie 1990, de louer les espaces des anciens entrepôts.

 

[1] Ibid. Pp. 120

Participation d’Options for Homes et première constructions (1996)

 

En parallèle, la coopérative d’habitation Options for Homes annonça son intention de développer trois immeubles et de revendre les unités selon son modèle d’affaires. C’est-à-dire qu’elle revend les premiers condominiums à un prix inférieur à celui du marché, ce qui permet à une clientèle moins fortunée d’accéder à la propriété pour ensuite compenser le manque à gagner en dégageant une marge de profit sur la vente des dernières unités de logements [1]. La première pelletée de terre eu lieu en 1996.

 

[1] MATHEWS, Vanessa. Op. Cit. Pp. 131

Arrivée de Cityscape et second souffle (2001)

 

Après la livraison des condominiums d’Options for Homes, le site resta moribond jusqu’à son achat en 2001 par l’entreprise spécialisée dans la revitalisation de propriétés en difficulté; Cityscape [1]. Dans un premier temps, Allied Domecq ne souhaitait pas vendre le Distillery District, mais le climat d’incertitude et la baisse des prix de l’immobilier, suite aux attentats du 11 septembre 2001, permirent à Cityscape de mettre la main sur l’ensemble à un bon prix [2].

 

[1] http://cityscapedevelopment.ca/services.html

 

[2] MATHEWS, Vanessa. Op. Cit. Pp. 131

MISE EN OEUVRES DES ESPACES « CULTURELS » (2001 – 2003)

Dans le cas du Distillery District, les promoteurs invitèrent l’association à but non-lucratif Artscape à investir les anciens entrepôts et à les offrir à la communauté artistique de Toronto.  Cette association a été créée en réponse à la crise d’espace au sein de la communauté artistique de Toronto. D’abord chargée de distribuer des espaces de studios, son rôle a évolué. D'abord association chargée de donner un coup de pouce aux artistes, celle-ci a évoluée pout devenir un groupe faisant la promotion d’un design urbain créatif et générateur de richesse [1]. L'association avait déjà manifesté en 1990 son intérêt d’occuper les bâtiments fraîchement abandonnés. Le contrat entre Artscape et Cityscape prévoyait notamment des aménagements financiers pour assurer le succès et la viabilité du projet [2]. Au final, les Artscape Distillery Studios comprennent 60 locaux de travail et de commerce, des bureaux ainsi que plusieurs salles de répétitions et de production [3]. En effet, les espaces consacrés aux arts au sein du Distillery District se distinguent en deux groupes :

 

  • Locataires individuels représentant l’aspect de « consommation culturelle », tels des galeries d’art, des boutiques de design, des bijouteries, etc.

 

  • Locataires individuels ou groupés représentant l’aspect de « production culturelle », tels des compagnies théâtrales, des studios de peintres, des ateliers de céramique, des studios de photographie, de joaillerie, d’artisanat, etc.

 

Les espaces consacrés à la production artistique sont presque exclusivement situés dans le Case Goods Building ainsi que dans la Cannery. Ces deux bâtiments furent rénovés à la charge de l’association Artscape en 2003. Pour les autres bâtiments, l’association se contenta de louer les locaux en l’état et de donner carte blanche aux locataires pour les adapter à leurs besoins.

 

[1] http://www.torontoartscape.org/about-us/our-history

 

[2] Ibid. Pp. 164

 

[3] http://www.torontoartscape.org/about-us/our-history

Une des clés du succès du projet de Cityscape repose sur l’intégration des arts sur le site de l’ancienne distillerie :

 

Cityscape partner John Berman, aware of the relationship between art and economic development, suggested […] that, “making the Distillery District art-centric will keep it human”. Part of keeping the site “human” means fostering an environment, through long-term incentives, that retains the arts community and breaks the trend towards eventual dissolution.

 

 

Cityscape souhaitait aussi développer plusieurs projets d’habitation qui s’ajoutent aux trois condominiums construit par le regroupement Options for Homes. Le développement prévoyait deux phases totalisant trois grandes tours. La première phase concerne la construction des Pure Spirit Condominiums, une tour de 32 étages posée sur un basilaire de 5 niveaux et située dans le coin nord-ouest du district. Elle fut livrée en 2008.

 

La seconde phase impliquait la construction de deux nouvelles tours de condominiums de style contemporain avec respectivement 40 et 35 étages : les habitations Clear Spirit et Gooderham.

 

Par contre, un premier bâtiment à caractère patrimonial dû être démoli pour la réalisation des deux tours: la Rack House M de 1927 fut rasée en 2009[1]. La démolition fut quelque peu controversée, moins à cause de la valeur du bâtiment que du symbole qu'il représentait. D’aucuns appuyaient le projet, car ce compromis paraissait nécessaire pour la pérennité du district et sa préservation [2], mais la communauté, selon certains blogs populaires consacrés à l’architecture, au design et à l’urbanité [3], voyaient d’un mauvais œil l’arrivé de résidents plus aisés et craignaient une gentrification de ce secteur.

 

 

Développements futurs (2014 - )

 

En juillet 2014, Cityscape annonça son désir de construire une quatrième tour à l’extrémité sud du district. La tour, dessinée par la firme canadienne KPMB, comprendrait 57 étages posés sur un vaste basilaire « en ruban » de quatre niveaux [4].

 

 

 

[1] Ibid. Pp. 133

 

[2] Ibid. Pp. 133

 

[3] Urban Toronto, post #1020, mis en ligne le 21 décembre 2007

 

[4] WHITE, Craig. 57-storey KPMB-designed Tower Proposed for the Distillery District. Sur le blog Urban Toronto (http://urbantoronto.ca/news/2014/07/57-storey-kpmb-designed-tower-proposed-distillery-district) Mis en ligne le 18 juillet 2014.

 

LA MISE EN OEUVRE PROJET PUBLIC (1994- )

 

Projet de centre d'interprétation

 

Lors de l’approbation du projet par le conseil municipal en 1994, celui-ci avait demandé qu’un centre d’interprétation soit inclus dans le plan directeur. Pendant la construction de la phase 1, une exposition relatant l’histoire du site fut aménagée dans les anciennes écuries. Cette exposition fut déménagée en 2005 pour faire place au bureau des ventes de la phase 2. Depuis, celle-ci se retrouve – considérablement réduite – dans les locaux de Segway Ontario qui propose des visites guidées du district.

Fermeture de l’usine et reconnaissance patrimoniale (1990)

 

La fermeture de la distillerie en 1990 s’est produite parallèlement à la reconnaissance du caractère patrimonial de l’ensemble de bâtiments industriels ; deux rapports à ce sujet furent déposés à la ville de Toronto en 1988 et 1994, parallèlement à un rapport sur l’état et la valeur patrimoniale du terrain en 1990 [1].

 

[1] MATHEWS, Vanessa. Pp. 113

MISE EN OEUVRE

Source : Étudiants

 

Source : Urban Toronto

 

Source : Urban Toronto

 

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