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La cohabitation d’anciennes structures industrielles avec des habitations de style contemporain fut une des clés du succès commercial de la revitalisation du Distillery.

 

Les architectes des différents projets de condominiums ont tous exprimé le soin d’intégrer harmonieusement leur projet à l’ensemble de bâtiments industriels[1]. Cette volonté se traduit souvent par la construction des tours sur un basilaire qui reprend, par son gabarit et sa matérialité, l’aspect des entrepôts de l’ancienne distillerie. Par contre, le type de bâtiment donne au district un fort aspect homogène. De plus, le manque de caractère distinctif des tours de condominiums les banalise. En d’autres mots, il devient difficile d’utiliser ces tours comme repère, ce qui complexifie la lecture de l’environnement.

 

[1] Ibid.

 

VARIÉTÉ ET DIVERSITÉ

Cet aspect est par contre nuancé par la présence de structures iconiques (voir > Monuments dans > Lisibilité) et les projets résidentiels récents. Par contre, au-delà de cette variété imagée, le Distillery District est aujourd’hui un quartier relativement homogène.

 

Du point de vue de la mixité d’usage, le quartier se distingue par le rassemblement de nombreuses unités de condos, de commerces et d’ateliers d’artistes. Par contre, rien n’indique que les artistes qui produisent dans le district y habitent[2].  Au contraire, il s’avère que ce sont surtout des professionnels, des individus aisés, des couples sans enfants qui laissent leur maison individuelle ou des retraités attirés par l’esthétique du district qui composent sa démographie[3]. La plupart des commerces, restaurants et boutiques du district s’adressent à une clientèle aisée, aussi bien locale que provenant de l’extérieur. Les services de proximité (comme une épicerie par exemple) brillent par leur absence.

 

Bien que le Distillery District ne soit pas un quartier monofonctionnel au sens strict, il représente néanmoins une tentative d’associer un type d’activité précis à une zone particulière, dans ce cas-ci un quartier à vocation d’incubateur culturel.

 

Au final, le Distillery District est une relative enclave au sein de la ville de Toronto : ses résidents doivent se déplacer pour rejoindre leur travail et accéder à certains types de commerces. Inversement, les habitants de la ville peuvent être amenés à se déplacer sur de longues distances pour pouvoir consommer la culture produite dans le Distillery District. En d’autres mots, bien que le quartier soit relativement bien desservi par les transports publics de la capitale ontarienne, l’aménagement du quartier et son intégration à la trame urbaine ne favorisent par les transports actifs et le « sentiment de communauté », et ce malgré le caractère clairement marqué du projet.

 

[2] MATTHEWS, Op. Cit. Pp. 166-167

 

[3] Ibid. Pp. 128

 

Source : Panoramio

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